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ZiK et ZinC

La culture alternative est un vivier d’expressions en marge.

Oji n'a pas dit son dernier mot, ni tracé son dernier coup de pinceau...

Publié le 22 Février 2016 par DB-RBV

Oji n'a pas dit son dernier mot, ni tracé son dernier coup de pinceau...
Oji n'a pas dit son dernier mot, ni tracé son dernier coup de pinceau...

Pathologique ! Jonas Biancolli aléas Oji est obsédé de portraits. Les apposer sur les murs urbains, relève, en effet, chez cet artiste, d’une addiction. Peut-être par ce que cet autodidacte ne s’est mis que sur le tard, à la technique du dessin. La passion est d'autant plus magnifiée. C’était à l’automne 2013, pendant une convalescence, suite à une maladie. Pris par une sorte de boulimie incontrôlée pour le graphisme, il a commencé à copier tous les albums de Robert Doisneau qu’il avait sous la main.

Depuis, ce besoin de dessiner est devenu une véritable drogue. Aux débuts, l’odeur aphrodisiaque de la bombe n’est pas étrangère à cette dépendance. Mais après un voyage à New York en avril-août 2015, Oji, par souci d’économie, a adopté le pinceau, devenu son instrument de prédilection, en regard à sa variété qui lui permet une diversité de touches que la bombe ne saurait lui offrir.

Si dessiner lui a permis de supporter une longue convalescence, la peinture l’aide à supporter le rejet d’une société qu’il soupçonne d’être faussement démocratique. Et le jeune homme ne mâche pas ses mots à ce sujet sur les réseaux sociaux. II s’agirait selon ses écrits, d’une ’’démocratie représentative qui ne nous représente pas’’. Dans les poubelles de cette société qu’il récuse, l’artiste y mettrait ‘’l’intolérance, la promotion de la haine, le gaspillage... et aussi... le cumul des mandats’’. Et l’artiste de déclarer sur un statut Facebook : ‘’... Si quelqu'un me demande alors pourquoi mon art et mes portraits ne sont pas plus engagés, je répondrai "mais... ne vois-tu pas la tristesse qu'il y a dans leurs regards ?..."

Oji s’attache à célèbrer les personnalités dont il admire l’engagement dans la vie sociale et culturelle. Comme Miles Davis, Léo Ferré, Malcom X, Gainsbourg, Marley ou Basquiat. Dans ses oeuvres, il utilise sciemment les couleurs binaires. Ainsi le noir et le blanc s’interpellent comme s’ils prolongeaient le dessin par la peinture. Dans son travail, les nuances sombres dérivées du noir, sont là pour encourager stylistiquement une orientation psychologique qui vise à exposer l’âme profonde du sujet. La couleur, elle, intervient, pour transcender les visages. Et l’agitation du pinceau trouve sa plénitude dans la force tranquille du rouge. L’image véhiculée par la couleur y puise aussi sa dimension tragique. En se défoulant dans l’espace public, OJI dit ‘’infiltrer ses émotions et sa sensibilité par effraction dans l’ennui du quotidien’’. Avec talent.

Photos couverture © RBV
Basquiat par OJI
Montreuil (93)
Févr
ier 2016

Photo déroulant fin d’article © Oji / Instagram + Page Facebook

#streetartworld

Photos © Oji / Instagram
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